Contexte

Le marché suisse est stable et très structuré. La Suisse offre un environnement économique sûr et prévisible. La qualité de ses institutions et son haut niveau de vie attirent les entreprises et les investisseurs.

Le pays possède une démographie en évolution et une économie diversifiée. Certains secteurs clés comme la finance, la pharmacie… soutiennent la croissance du pays et renforcent son image de place économique forte en Europe.

Le climat d’affaires est réputé fiable. Les infrastructures sont modernes et le système de recherche est très performant. La Suisse est aussi fortement ouverte à l’international grâce à ses accords bilatéraux avec l’Union européenne.

Le pays doit cependant relever plusieurs défis. Les coûts sont élevés et la main-d’œuvre qualifiée se fait rare dans certains domaines. Les relations avec l’UE peuvent aussi créer des incertitudes.

Malgré cela, la Suisse reste un marché attractif et compétitif. Les entreprises y trouvent un cadre stable, innovant et adapté aux projets de long terme.

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1. Contexte démographique et économique

La Suisse compte 8,95 millions d’habitants en 2025. La population est fortement urbanisée et vieillissante. Elle évolue dans un contexte où l’immigration joue un rôle majeur. Plus de 40 % des résidents permanents âgés de 15 ans ou plus sont d’origine étrangère. Cette structure démographique est particulière. Elle se reflète dans la composition des ménages, souvent formés d’une seule personne influençant directement les habitudes de consommation.

Sur le plan économique, la Suisse demeure l’un des pays les plus solides au monde. Son PIB par habitant figure parmi les plus élevés, et le salaire moyen mensuel dépasse les 7 000 CHF. Cette performance s’inscrit dans un cadre de grande stabilité macroéconomique. Toutefois, certaines inégalités persistent. Elles se manifestent entre les ménages et entre les sexes. Ces écarts tendent cependant progressivement à se réduire.

Ces caractéristiques démographiques et économiques se répercutent sur les dépenses de consommation. Celles-ci restent élevées, en particulier dans les domaines du logement, des transports et de l’alimentation. L’endettement des ménages est lui aussi marqué principalement en raison des crédits hypothécaires, mais demeure globalement maîtrisé.

Pour plus d’informations sur la démographie et l’économie, consultez notre article sur le consommateur suisse.

Sources : Data Reportal 2025, France Export 2024, OFS, CIA 2023 , Banque mondiale

2. Environnement des affaires et stabilité

La Suisse est aujourd’hui largement perçue comme un pays à l’environnement économique et institutionnel très favorable. En effet, le pays a un “risque pays” très faible, couplé à un “climat des affaires” de premier plan. En 2024, Coface a relevé la notation de la Suisse, faisant passer son “country risk” de A2 à A1, ce qui la place parmi les États européens à risque de défaut le plus bas.

La même évaluation classe la “business climate rating” de la Suisse en A1, soulignant la stabilité politique, la qualité des institutions, la robustesse des infrastructures, ainsi qu’un système financier et juridique jugé fiable et transparent. 

Ces notes traduisent des atouts concrets : une économie diversifiée, un cadre réglementaire stable, une gouvernance solide et des finances publiques saines. Ces facteurs contribuent à un environnement favorable à l’investissement et aux affaires. Ils renforcent la confiance des acteurs économiques, qu’ils soient nationaux comme étrangers. Dans un tel contexte, les entreprises peuvent envisager des projets de long terme sans crainte d’instabilité majeure. La Suisse devient ainsi un des marchés les plus attractifs d’Europe pour les investissements directs, les implantations d’entreprises, ou encore le commerce international.

Source : COFACE

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3. Les marchés porteurs suisses

La Suisse s’appuie sur plusieurs secteurs économiques solides et exportateurs, dès lors qu’ils combinent savoir-faire, innovation et réputation à l’international.

Le secteur financier (banques et assurances) reste un moteur essentiel : il représente près de 9 % du PIB et emploie plusieurs centaines de milliers de personnes, là où des institutions suisses rayonnent mondialement.

L’industrie pharmaceutique et la biotechnologie sont également des piliers majeurs. Ce domaine contribue fortement aux exportations helvétiques et s’appuie sur une tradition d’excellence, d’innovation et de recherche.

Par ailleurs, la Suisse valorise l’industrie de précision : machines‑outils, équipement de haute technologie, microtechnique et horlogerie font partie de son identité industrielle. Ces secteurs combinent qualité, précision et image de marque, un avantage crucial sur les marchés internationaux.

Le domaine des technologies médicales (MedTech) est en forte expansion. Les technologies de l’information connaissent également une croissance rapide, illustrant l’orientation de la Suisse vers des activités à forte valeur ajoutée. Start‑ups, recherche et digitalisation soutiennent la croissance de ces secteurs innovants.

Enfin, l’agroalimentaire, le tourisme et l’hôtellerie complètent le tableau. L’agroalimentaire tire profit d’une tradition de qualité, tandis que le tourisme s’appuie sur le cadre naturel exceptionnel du pays, attirant une clientèle internationale. Ces secteurs moins technologiques mais stables participent au dynamisme global de l’économie helvétique.

Sources : Epsimas, Focus swiss, Professions financières, GGBA, CCI France Suisse

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4. Les consommateurs suisses

Le consommateur suisse se distingue par une forte exigence en matière de qualité, de fiabilité et d’origine des produits, avec une préférence marquée pour les articles locaux. Bien que le prix reste un critère important dans un pays où le coût de la vie est élevé, les Suisses continuent de soutenir des segments comme le bio, qui représente plus de 12 % du commerce alimentaire en 2024. 

Les récents épisodes d’inflation ont toutefois conduit une majorité de ménages à ajuster leurs dépenses, notamment en réduisant les sorties, les loisirs ou certains achats non essentiels, et dans une moindre mesure leurs dépenses alimentaires.

Parallèlement, la pratique digitale joue un rôle croissant : le commerce en ligne s’étend régulièrement, même si l’achat en magasin reste central. 

La quasi-totalité de la population est connectée, et l’usage du smartphone accompagne désormais toutes les étapes du parcours d’achat.

Pour davantage de détails, se référer à l’article sur le consommateur suisse.

5. Recherches et innovations

La Suisse se distingue par un niveau d’innovation exceptionnel, qui constitue l’un des piliers majeurs de sa compétitivité économique. Le pays figure régulièrement en tête des classements internationaux, notamment dans le Global Innovation Index où il occupe, depuis plus d’une décennie, la première place mondiale.

Cette performance repose sur une combinaison d’investissements élevés en recherche et développement, d’un tissu entrepreneurial dynamique et d’institutions académiques reconnues pour leur excellence. Les dépenses de R&D représentent environ 3,3 % du PIB, un niveau très supérieur à la moyenne européenne, et sont portées à la fois par les grandes entreprises – en particulier dans la pharmacie, la biotechnologie ou l’ingénierie de précision – et par les hautes écoles fédérales, telles que l’EPFL et l’ETH Zurich.

L’écosystème suisse se caractérise également par une forte coopération entre entreprises, universités et instituts de recherche, favorisant l’émergence de solutions technologiques de pointe. Les start-up jouent un rôle croissant dans cette dynamique, notamment dans les secteurs de la deep tech, de l’intelligence artificielle, des technologies médicales et de la robotique. La densité d’entreprises innovantes, conjuguée à une tradition de qualité et de rigueur scientifique, contribue à faire de la Suisse un territoire idéal pour le développement de produits et services à haute valeur ajoutée.

Sources : OFS, Switerland Global Entreprise

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6. Ouverture à l'internationale et coopération

L’ouverture internationale constitue un autre élément structurant du marché suisse. Bien que le pays ne soit pas membre de l’Union européenne, il entretient avec celle-ci des relations étroites grâce à un ensemble d’accords bilatéraux qui lui garantissent un accès privilégié au marché européen, tant pour le commerce de biens que pour certains services. Cette position particulière, à mi-chemin entre indépendance politique et intégration économique, confère à la Suisse un rôle de passerelle entre l’Europe et le reste du monde.

En plus de ses relations économiques, la Suisse participe activement à de nombreux programmes internationaux de recherche, notamment Horizon Europe, auquel elle est désormais associée. Cette intégration scientifique permet aux institutions et entreprises helvétiques de collaborer avec des partenaires européens de premier plan, tout en bénéficiant de financements partagés. Par ailleurs, sa localisation centrale au cœur du continent, combinée à des infrastructures logistiques et financières très développées, renforce son attractivité comme hub stratégique pour les échanges commerciaux, la distribution et la gestion de projets internationaux.

Source : European Commission research & innovation

7. Les défis actuels

Malgré un environnement globalement très favorable, la Suisse fait face à plusieurs défis qui influencent son marché et la stratégie des entreprises souhaitant s’y implanter ou s’y développer.

La pression sur les coûts constitue l’un des principaux enjeux : les salaires, les loyers et le coût de la vie figurent parmi les plus élevés d’Europe, ce qui impose aux entreprises d’adopter des modèles d’affaires performants et à forte valeur ajoutée pour rester compétitives.

La pénurie de main-d’œuvre qualifiée représente un autre défi important, touchant particulièrement les secteurs de la santé, de l’informatique, de l’ingénierie ou encore de la recherche scientifique. Cette tension accentue la concurrence pour attirer les talents et renforce la nécessité d’offrir des conditions de travail attractives.

À cela s’ajoutent des incertitudes institutionnelles liées aux relations entre la Suisse et l’Union européenne, notamment dans les domaines de la mobilité, de la reconnaissance des qualifications ou de la participation à certains programmes, qui peuvent occasionnellement freiner la fluidité des échanges. Enfin, le pays doit continuer de s’adapter aux grandes transformations contemporaines, qu’il s’agisse des exigences en matière de protection des données, de la transition numérique ou des nouvelles réglementations environnementales.

Dans ce contexte, la Suisse demeure un marché résolument solide et innovant, mais qui exige des entreprises une capacité d’adaptation et une compréhension fine de ses spécificités économiques et institutionnelles.

Sources : Epsimas, EURES (EURopean Employment Services)

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