Le marché des cavistes en France

L'état du marché des cavistes en 2025

Contexte

Le vin occupe une place centrale dans la culture française : plus qu’un simple produit, il représente un véritable patrimoine. La France observe une filière vin particulièrement développée, avec un chiffre d’affaires de 92 milliards d’euros (dans son ensemble). Malgré une forte concurrence internationale, notamment de la part de l’Italie et de l’Espagne, le vin français continue de s’exporter et de séduire. De son côté, le marché des cavistes (code NAF 47.25Z) continue de croître, atteignant en 2024 plus de 2.7 milliards d’euros selon les estimations d’EPSIMAS. Toutefois, sur le marché national, une tendance de fond se dessine : depuis 2012, la consommation annuelle de vin par habitant est en baisse. Ce recul n’est pas nécessairement synonyme de désintérêt, mais reflète plutôt une évolution des comportements de consommation. 

Le secteur viticole, de la production à la distribution, est donc en pleine mutation. Le nombre d’entreprises de la filière est en diminution depuis 2016, et les acteurs doivent désormais s’adapter à une demande plus exigeante, dans un contexte global de baisse de la consommation d’alcool en France. 

Vous avez besoin d’une étude de marché sur le secteur des cavistes ? EPSIMAS s’en occupe pour vous !

1. Les chiffres clés du marché des cavistes et du vin

Le marché des établissements de commerce de détails de boissons en France affiche une croissance continue depuis plus de 25 ans, malgré un recul ponctuel en 2020. Entre 2023 et 2024, une baisse modérée du chiffre d’affaires du secteur a été observée. Malgré ce recul, la tendance reste à la hausse sur les dix dernières années. En 2024, le chiffre d’affaires des commerces de détails de boissons s’estimait à plus de 2.7 milliards d’euros en France, selon les premières estimations. Soit une croissance annuelle moyenne d’environ 6.6% sur les dix dernières années. La consommation individuelle d’alcool tend, néanmoins, à la baisse depuis de nombreuses années en France, et le secteur du vin n’est pas épargné. 

Dans ce contexte, le marché des cavistes reste central : selon une étude de Bonial et OpinionWay, 33 % des Français considèrent le caviste comme le lieu idéal pour dénicher une bonne bouteille. Par ailleurs, l’offre elle-même évolue, portée notamment par la montée en puissance du bio : en 2023, 22 % du vignoble français est cultivé en agriculture biologique, soit plus de 10 700 producteurs répartis sur l’ensemble du territoire. Face à la baisse de consommation en volume, les professionnels misent sur une certaine montée en gamme. Entre 2015 et 2025, le prix moyen du litre de vin a connu une croissance de plus de 25%, soit une croissance annuelle moyenne d’environ 2.5%. 

Sources : INSEE ; FNB 2023 ; Sitevi ; Bonial / OpinionWay 2021 ; Vins et Société 

chart visualization

2. Les consommateurs de vin

Les préférences et profil de consommation

En 2025, le vin conserve une place de choix dans les habitudes de consommation des Français. Avec 58 % de préférence, il reste la boisson alcoolisée favorite, devant la bière (56 %) et le champagne. Néanmoins, ces deux premières enregistrent une légère baisse de popularité par rapport à 2024 (-2 points), traduisant un recul global de la consommation d’alcool.

Les préférences varient fortement selon les profils. Chez les hommes, la préférence pour le vin progresse (67 %, +3 points), tandis que chez les femmes, elle chute à 50 % (-6 points).
Du côté des 18-25 ans, on observe un regain d’intérêt avec une hausse de 6 points (45 %), accompagné d’un engouement croissant pour le cidre (+7 points) et les spiritueux purs (+4 points).
À l’inverse, les 26-35 ans marquent un net désengagement, avec le vin passant de 59 % à 48 %, cette tranche d’âge étant désormais la seule à placer la bière en tête de ses boissons alcoolisées préférées.

Le vin rouge reste la couleur la plus consommée lors des repas (78 %), bien que ce chiffre soit en léger recul (-3 points). Le blanc (50 %) reste stable, et le rosé (49 %) gagne un point. Le vin orange séduit davantage dans un cadre amical (26 %).

L’évolution des pratiques et des comportements

Les moments de consommation confirment le lien du vin avec la convivialité. Il est majoritairement consommé le soir et le week-end (68 %, +8 points depuis 2022) et au déjeuner dominical (48 %, -4 points). En semaine, la consommation reste plus discrète.
Les motifs de consommation restent constants : l’accord mets-vins (45 %), la convivialité (40 %), et le plaisir gustatif (39 %).

Les nouvelles habitudes alimentaires comme les apéros dînatoires ou les repas fractionnés ouvrent la voie à de nouveaux usages, notamment à travers des formats plus nomades, tels que les canettes.

En parallèle, les pratiques de sobriété gagnent du terrain. En 2025, la part des non-consommateurs d’alcool atteint 17 % (+3 points). Cette progression concerne surtout les femmes (+6 points, à 23 %). Elle est stable chez les 18-25 ans (22 %), mais progresse légèrement chez les 26-35 ans (18 %, +1 point).

Si 80 % des Français consomment encore du vin au moins une fois par an, cette proportion est en baisse de 2 points par rapport à 2024, et de 5 points sur la dernière décennie.
Pour autant, seuls 4 % des consommateurs d’alcool ne boivent jamais de vin, contre 14 % qui ne consomment jamais de spiritueux — preuve que le vin conserve une place symbolique forte dans la culture alimentaire française, même si les usages se réinventent.

Sources : Baromètre 2025 Sowine / Dynata

Vous avez besoin d'une étude du marché du vin ?

3. Les tendances et saisonnalité

La tendance des boissons à faible ou sans alcool (« no/low ») continue de progresser en France. En 2025, 29 % des Français en consomment, principalement pour réduire leur consommation d’alcool (42 %), prendre soin de leur santé (39 %), ou simplement pour le plaisir du goût (37 %). Ce phénomène séduit davantage les femmes (33 %) que les hommes (25 %), et rencontre un fort succès auprès des 18-25 ans, dont 45 % déclarent en consommer, contre seulement 18 % chez les 50-65 ans.

Les préoccupations environnementales s’ancrent elles aussi de plus en plus dans les comportements d’achat. En 2025, 51 % des Français déclarent regarder systématiquement ou presque les labels environnementaux avant d’acheter une bouteille de vin. 69 % ont déjà acheté un vin labellisé, même si l’acte reste occasionnel pour la majorité.
Cette attention est particulièrement marquée chez :

  • les jeunes consommateurs,
  • les amateurs avertis,
  • les acheteurs en ligne,
  • et ceux qui consacrent plus de 20 € par bouteille.

 

Les principales motivations derrière cet intérêt pour les labels sont :

  • la qualité du vin (48 %),
  • le respect de l’environnement (44 %),
  • et la garantie de l’origine et des conditions de production (37 %).

 

Cette sensibilité ne se limite pas au vin : 32 % des acheteurs vérifient également les labels environnementaux lors de l’achat de bière, et 31 % pour les spiritueux. 

Du côté du digital, les achats de vin en ligne se stabilisent en 2025 à 34 % des consommateurs. Bien que ce chiffre soit légèrement inférieur à celui de 2023 (38 %), les acheteurs réguliers et les grands acheteurs sont en progression.
Le budget moyen, quant à lui, affiche une tendance à la baisse, se situant désormais entre 31 € et 50 € par bouteille. Toutefois, les consommateurs dépensant plus de 20 € par bouteille sont de plus en plus nombreux (25 %, +3 points par rapport à 2024).
Les moins de 35 ans restent les plus adeptes de ce canal, avec une forte appétence pour la commande en ligne. 

Côté canaux de distribution en 2023, les sites de la grande distribution arrivent en tête (32 %), suivis de près par les sites de producteurs (27 %), les sites de cavistes (26 %) et les plateformes de ventes privées (21 %). À noter, une progression marquée de l’intérêt pour les cavistes en ligne, notamment chez les 50-65 ans (+16 points), les foyers à hauts revenus (+15 points) et les acheteurs occasionnels (+9 points). 

Sources : Baromètre 2025 Sowine / Dynata

Vous avez besoin d'une étude du marché pour ouvrir votre cave ?

4. La concurrence sur le marché des cavistes

La concurrence à laquelle font face les cavistes est particulièrement intense et provient de plusieurs canaux de distribution. En premier lieu, les grandes et moyennes surfaces (GMS) représentent des concurrents majeurs. Elles proposent un large choix de vins à des prix compétitifs, accessibles facilement lors des courses du quotidien, ce qui séduit une clientèle en quête de praticité et de rapport qualité-prix.

Les enseignes spécialisées, notamment les chaînes nationales (comme Nicolas ou Repaire de Bacchus), viennent également concurrencer les cavistes indépendants. Leur force réside dans une image d’expertise, des conseils personnalisés et une offre structurée, souvent appuyée par des outils marketing puissants.

Enfin, les plateformes de vente en ligne connaissent une progression constante et transforment les comportements d’achat. Elles offrent une grande variété de références, des prix attractifs, des livraisons rapides, ainsi que des services innovants comme les abonnements ou les ventes privées. Les sites de producteurs, les marketplaces généralistes et les sites de cavistes digitalisés viennent ainsi renforcer cette pression concurrentielle.

Sources : EPSIMAS

5. Quelles perspectives pour le marché des cavistes en France ?

Le secteur des cavistes en France évolue dans un contexte contrasté. Les indépendants représentent encore la majorité du marché (environ 75 %), mais les réseaux sous enseigne progressent rapidement, captant désormais un quart du secteur. Leur force ? Une image de marque solide, une logistique rodée, des achats centralisés… Autant d’avantages qui leur permettent de gagner du terrain.

Pour les cavistes indépendants, l’enjeu est donc clair : rester compétitifs en s’adaptant aux attentes d’une clientèle en pleine évolution. Car aujourd’hui, on boit moins, mais on boit mieux. Les consommateurs recherchent des produits de qualité, authentiques, porteurs de sens.

Face à cela, plusieurs leviers permettent de se démarquer :

  • Mettre en avant des vignerons indépendants et des terroirs moins connus,

  • Proposer des vins bio, naturels ou en biodynamie,

  • Créer de l’expérience en boutique : dégustations, ateliers, rencontres avec les producteurs,

  • Jouer la carte du conseil personnalisé, un atout majeur face aux offres plus standardisées.

La digitalisation, encore peu exploitée par les cavistes, constitue également un axe de développement : présence sur les réseaux sociaux, vente en ligne, outils de fidélisation… Des solutions qui permettent de renforcer le lien client et de toucher une nouvelle audience.

Dans un marché en pleine transformation, les cavistes qui sauront allier authenticité, expertise et sens du service auront toutes les clés pour tirer leur épingle du jeu.

Sources : Propulse by CAEPSIMAS 

Vous prévoyez l'ouverture de votre cave ?

6. Codes NAF / APE du secteur des cavistes

Sous-classe 47.25Z : Commerce de détail de boissons en magasin spécialisé

Cette sous-classe comprend : 

  • le commerce de détail de boissons (non destinées à la consommation sur place) :
  • boissons alcoolisées
  • boissons non alcoolisées

 

Cette sous-classe ne comprend pas : 

  • l’activité des débits de boisson (cf. 56.30Z)

 

Source : INSEE 

Vous souhaitez en savoir plus ?

N’hésitez pas à nous contacter, afin d’échanger sur vos projets !

Vous pouvez nous laisser vos coordonnées via le formulaire de contact, ou prendre directement rendez-vous ci-dessous.