Le marché des agences immobilières

L'état du marché des agences immobilières en 2025

Contexte

Depuis 2022, le marché immobilier français ralentit nettement. La hausse des taux d’emprunt, l’inflation et le maintien de prix élevés jusqu’en 2023 en sont les principales causes. Ainsi, les transactions immobilières, représentant une part importante du chiffre d’affaires des agences immobilières, s’en sont vues impactées. Le nombre de transactions de logements anciens (sur 12 mois glissants) est passé d’environ 1 115 000 en fin 2022 à 780 000 à fin septembre 2024. Ainsi, le secteur a accusé un recul significatif et soudain. Néanmoins, le début d’exercice 2025 montre quelques signes de reprise, bien qu’encore timides. A fin avril 2025, le nombre de transactions sur 12 mois glissants s’estimait à 892 000. 

Dans ce contexte difficile, les agences immobilières jouent un rôle clé. Elles agissent comme intermédiaires entre vendeurs et acheteurs. Elles apportent leur expertise et gèrent les aspects juridiques (contrats, baux), administratifs (visites, loyers) et commerciaux (mise en vente, négociation). Mais elles ont également été les premières impactées par ce ralentissement soudain d’activité. Dans ce contexte d’incertitude, combiné à une forte densité concurrentielle, les agences se doivent de se différencier. 

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1. Les chiffres clés des agences immobilières

En 2022, les agences immobilières ont généré un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros. Selon les premières estimations d’EPSIMAS, ce chiffre atteindrait 12,208 milliards d’euros en 2025. Malgré un recul de son chiffre d’affaires durant 2 années consécutives, la tendance du secteur reste à la hausse sur les dix dernières années. En 2023, le marché en France comptait 32 000 agences immobilières, pour environ 150 000 emplois. 

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Les transactions immobilières

Début 2025, le volume des transactions reste bas par rapport à la dernière décennie, malgré un léger rebond. Le taux de ventes pour 1 000 habitants s’établit à 11,8‰. Un chiffre modéré mais supérieur aux volumes observés lors des crises de 2009 et 2014. Par ailleurs, certains signes de reprise sont observés en début 2025. D’une part, le taux d’intérêt des nouveaux crédits à l’habitat tend à la baisse depuis le pic de janvier 2024. Alors estimé à 4.17%, ce taux a reculé jusqu’à 3.2% en mars 2025. Cependant, à ce jour, il n’a toujours pas franchi le palier de 3%, comme certains professionnels l’attendaient pour cette année. 

D’autres parts, à fin 2023, le taux d’épargne des ménages restait très élevé, à 17,5%, l’un des plus forts d’Europe. Cette épargne élevée se maintient en 2024, dépassant les 18%. Elle constitue un filet de sécurité pour les ménages, et soutient leur capacité à investir dans l’immobilier. La tendance à la baisse des taux d’emprunts et le ralentissement de l’inflation, combinés à un taux d’épargne élevé et un léger gain de pouvoir d’achat des ménages en 2024, sont tant d’indicateurs d’une possible reprise en 2025 et 2026. 

Ces indicateurs restent néanmoins à contraster, notamment avec l’instabilité politique (notamment les successions de gouvernements) et de l’incertitude économique ambiante. La confiance des ménages dans l’économie tend à la baisse depuis plusieurs années. Après une certaine stabilisation en début d’année, celle-ci repart à la baisse en août 2025. 

Le marché locatif

Le segment locatif reste un pilier du marché de l’immobilier, et par conséquent, du marché des agences immobilières. En 2025, les loyers augmentent de 3,3%. Le loyer moyen atteint 723€/mois pour 42,5 m². Soit 17,03€/m². D’importantes disparités régionales sont toutefois à relever. Les loyers sont 78 % plus élevés en Île-de-France qu’en province. À Paris, cet écart s’élève à +164%. 

La demande de logement à louer se concentre fortement en Île-de-France (29% des recherches). Cette concentration est le principal facteur explicatif de l’écart si important des loyers entre cette région, et le reste de la France. Les studios et T1 dominent le marché locatifs en nombre (34% des locations). Par ailleurs, les meublés représentent 59% de l’offre. 

Face à la tension locative, le format de la colocation progresse. En 2025, le loyer moyen pour une chambre en colocation s’élève à 508€/mois (+6,7% sur un an). La province enregistre la plus forte hausse, sur un an, des loyers en colocation (+7,7%). Tandis qu’en Île-de-France, les loyers en colocation reculent légèrement (−1,7%). À Paris, une chambre en colocation coûte 747€/mois. Les étudiants représentent plus de la moitié des colocataires (56,8%). Il est également à noter que la garantie Visale est de plus en plus utilisée (14% des dossiers). 

L’offre se resserre. Les nouvelles règles énergétiques (DPE) et la fin des aides fiscales (notamment Pinel) accentuent la pression sur l’offre. De son côté, la demande dans certaines zones ne cessent de croître. Ainsi, les loyers continuent de tendre à la hausse dans de nombreuses grandes villes. 

Sources : Notaires.fr ; Observatoire LOCservice ; INSEE ; EPSIMAS 

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3. La saisonnalité de l'immobilier

L’activité des agences immobilières présente une saisonnalité bien marquée, qui influence le rythme de travail tout au long de l’année. Même si le chiffre d’affaires global reste relativement stable sur l’ensemble de l’année, certaines périodes connaissent des pics d’activité notables. En particulier, les mois d’août et de décembre se démarquent comme les plus dynamiques, à l’échelle nationale. Cette intensification peut s’expliquer par des impératifs calendaires. À l’inverse, le mois de juillet connaît traditionnellement un ralentissement de l’activité. 

L’intérêt des consommateurs pour le sujet des « agences immobilières » sur Google est quant à lui relativement stable tout au long de l’année. Seul le mois de décembre, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, semble observer un recul saisonnier d’intérêt des consommateurs. 

Sources :  EPSIMAS ; INSEE 

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4. Les tendances du marché des agences immobilières

Face à diverses incertitudes économiques, et une forte densité concurrentielle, les agences immobilières doivent se différencier. Pour cela, certaines misent sur leur ciblage client. En se spécialisant sur certains types de biens par exemple. Ou simplement, en mettant en oeuvre d’importants efforts marketing et commerciaux ciblés. 

D’autres au contraire, se diversifient. Certaines agences immobilières ne se contentent pas de la simple intermédiation, mais assument un rôle d’interlocuteur unique pour tous types de projet immobilier. La gestion locative de longue durée était déjà courante pour les agences immobilières en France, mais depuis plusieurs années, certaines proposent également des services de gestion locative de courte durée. Certaines revoient même leurs positionnements, hybrides entre l’agence immobilière et la conciergerie. 

Enfin, de nombreuses nouvelles agences misent également sur leur emplacement. Le choix de l’emplacement est, comme pour beaucoup d’autres secteurs, un facteur clé de succès pour les agences immobilières. Ainsi, il est possible de sécuriser une implantation, en favorisant les zones à faible densité concurrentielle, et à forte activité immobilière. 

Sources : EPSIMAS

5. Les perspectives du secteur de l'immobilier

Après des années 2023 et 2024 difficiles, le secteur rebondit timidement en 2025. Toutefois, si le secteur retrouve le cours de sa tendance passée, il pourrait connaître une croissance annuelle moyenne de plus de 7% entre 2024 et 2030. Ce scenario s’est déjà observé sur le secteur. En 2008 et 2009, le marché des agences immobilières accusait un recul significatif, avant de rebondir. Entre 2012 et 2014-2015, le chiffre d’affaires des agences accusait une nouvelle baisse, avant de retrouver dès 2016 une dynamique haussière. 

Bien que la reprise de 2025 soit encore modérée, il est probable que le secteur retrouve le chemin de la croissance. Entre 2015 et 2022, le secteur a connu une croissance rapide, d’en moyenne plus de 10% par an. Ainsi, malgré le fort recul observé depuis 2022, la tendance du secteur reste à la hausse (5.42% de croissance annuelle moyenne entre 2015 et 2024). 

Sources : INSEE EPSIMAS 

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6. Codes NAF / APE du secteur des agences immobilières

Le code NAF d’une agence immobilière est le 68.31Z – Agences immobilières

Cette sous-classe comprend : 

  • l’intermédiation en matière d’achat, de vente, de location de biens immobiliers pour le compte de tiers
  • les services de conseil et d’évaluation en rapport avec l’achat, la vente et la location de biens immobiliers, pour le compte de tiers
  • les activités des agents fiduciaires en immobilier

 

Cette sous-classe comprend aussi : 

  • l’activité des experts immobiliers
  • la vente de listes ou de fichiers relatifs à l’achat, la vente, la location de biens immobiliers

 

Cette sous-classe ne comprend pas : 

  • les activités juridiques (cf. 69.10Z)
  • les transactions sur biens immobiliers propres (cf. 68.10Z)

 

Quelques autres codes NAF pertinents sur le marché de l’immobilier : 

  • 68.20A – Location de logements (longue durée) ; 
  • 68.10Z – Activités de marchands de biens immobiliers ; 
  • 68.32A – Administration d’immeubles et autres biens immobiliers (exemple : syndics de copropriété).

 

Source : INSEE 

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